M. Oualalou: nous ne voulons pas d'une économie de rente

La bonne performance de l'économie marocaine a fait l'objet de reconnaissance de la part du Fonds monétaire International (FMI), l'Agence de notation Standard & Poor's ou encore le programme américain d'aide au dévellopement "Millenium Challenge Account" (MCA).

Evoquant cette reconnaissance lors de la conférence de presse qu'il a consacrée mardi à l'évolution de l'économie nationale, M. Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, a expliqué que la bonne performance mise en évidence par les chiffres publiés est due aux conditions de progrès mises en place à travers les réformes conduites ces dernières années et qui se prolongent en particulier par l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH).

L'initiative royale en faveur du développement humain nous apporte "une doctrine de lutte contre la marginalisation", a notamment déclaré M. Oualalaou, précisant que cette initiative a été bien reçue internationalement.

Le ministre a ainsi cité la reconnaissance de la bonne tenue de l'économie nationale par le Fonds Monétaire International dans son rapport adopté par son Conseil d'administration au titre des consultations annuelles. Il a également rappelé le relèvement de "BB" à "BB+" de la notation attribuée au Maroc par l'Agence Standard & Poor's pour la gestion de sa dette extérieure à long terme avec des perspectives stables, ainsi que l'accès aux concours financiers du programme américain d'aide au développement " Millenium Challenge Account " (MCA).

Affirmant le caractère favorable globalement enregistré dans les évolutions de l'économie nationale malgré la pluviométrie parcimonieuse et la cherté de l'énergie, M. Oualalou a souligné que les difficultés rencontrées favorisent davantage l'effort et le travail, "car, dit-il, nous ne voulons pas être une économie de rente". "Nous sommes un pays en développement avec de la pauvreté, de l'analphabétisme, mais qui progresse politiquement, économiquement et socialement", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, la documentation distribuée lors de la conférence de presse du ministre relève que la politique de réformes mise en uvre ces dernières années, les avancées significatives en matière de libéralisation économique et d'investissement dans les secteurs sociaux "ont permis à notre pays de capitaliser des acquis structurels, et notamment la consolidation d'un cadre macro-économique stable tels qu'il ressort notamment des résultats de l'année 2004".

Parmi les nombreuses évolutions favorables annoncées à la même occasion, il y a en particulier la progression de 4,7 % du PIB hors agriculture en 2004, soit la meilleure performance de la décennie, la tendance à la hausse de la croissance économique globale qui est passée d'une moyenne de 1,5 % entre 1997 et 2000 à 4,8 % entre 2001 et 2004, ou encore la maîtrise de l'inflation avec une prévision de 1,5 % seulement pour 2005.


MAP
(14/9/2005)