· Oualalou renonce à la taxation des plus-values des opérations boursières
· Avantages fiscaux pour la construction de campus de 500 chambres au lieu de 1.000
LES conseillers peuvent crier victoire. Ils ne sont pas les seuls. D’ailleurs, toute la communauté financière et les investisseurs de la place casablancaise avaient souhaité ardemment le maintien de l’exonération sur la cession des plus-values. La plus importante proposition d’amendement des conseillers ayant suscité beaucoup de remous a été finalement acceptée par Fathallah Oualalou. Les investisseurs en Bourse peuvent jubiler puisque les plus-values sur la cession des valeurs mobilières ne seront pas taxées. Cette mesure bénéficie en même temps aux personnes physiques et aux entreprises, précise Ahmed Laamarti, président de la commission des Finances à la Chambre des conseillers. Contrairement donc aux députés qui avaient accepté la fiscalisation des opérations de vente en Bourse, les conseillers étaient plus convaincants, mercredi dernier lors de l’examen en commission du budget de 2006. En outre, il est fort possible, selon plusieurs conseillers, que la défiscalisation de la plus-value reste en vigueur jusqu’à 2008. Les conseillers ont donc pu faire aboutir trois amendements. C’est en tout cas ce qui a prévalu jusqu’au début du vote en plénière du texte hier après-midi. Il s’agit d’un amendement concernant l’acquisition des voitures par les entreprises. Le montant qui peut être intégré dans les charges passe de 200.000 à 300.000 DH. L’autre amendement approuvé a trait à la construction de campus. Le nombre de chambres à construire pour bénéficier des avantages fiscaux, baisse de 1.000 à 500. Pour les conseillers, cette disposition permettra aux PME un meilleur accès à ce type de marché. Sur ce dernier registre, la majorité était divisée. Un courant voulait que le plafond de 500 chambres saute dans certaines régions éloignées où les campus font défaut. Durant la matinée d’hier jeudi 15 décembre, les conseillers avaient examiné et voté le budget sectoriel du ministère des Finances en présence de Oualalou. La plupart de leurs interventions ont porté sur la fiscalité d’un certain nombre de secteurs. Un conseiller de la majorité a demandé au ministre de revoir celle des cliniques privées. Il a affirmé que, l’année dernière, 900 médecins spécialistes ont quitté le Maroc pour des raisons liées à leurs revenus.
Un conseiller de l’opposition a, quant à lui, critiqué le fonctionnement de la caisse de compensation dont le budget profite à raison de seulement 80 DH pour chaque Marocain et par an. Il a proposé une gestion régionale de cette caisse prenant en considération les spécificités économiques de chaque région. Un autre conseiller de l’opposition a, par ailleurs, regretté que l’Office des changes persiste à n’accorder que 20.000 DH de possibilité de change aux hommes d’affaires qui se déplacent à l’extérieur du pays.
Source L'economiste